CB39 - utilisation formes inclusives 164
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Bonjour tout le monde,
je note que dans le CB39 des articles sont rédigés par certains auteurs dans une forme dite 'inclusive'. Pour exemple le test du jeu de plateau Dune où les joueurs sont nommés 'joueuses'.
Ce parti pris* est-il désormais la règle pour les futurs Casus Belli ? Quelle est la ligne éditoriale en ce qui concerne cet aspect ?
Merci !
* : parti pris car les règles de grammaire en usage sont aujourd'hui toujours les mêmes : joueurs = personnes qui jouent (peu importe leur sexe), joueuses = femmes qui jouent.
- Kars
- et
- Damon
C'est vrai que le titre du magazine est en latin. Peut-être que le contenu devrait aussi en langue morte pour ne pas choquer les lecteurs virils ?
Moi, ce qui m'a un peu déçu, c'est plus le cross-over Shadowrun/Laelith. Je m'attendais plus à un scénario ou à une campagne, pas à l'adaptation du bouquin Laelith qui est sans règle et que toute meneuse ou tout meneur de jeu peut donc adapter comme il le souhaite. L'idée, par exemple, de Laelith dans C'thulhu ou dans Rêve de Dragons est presque aussi vieille que la cité. Mais on ne peut pas plaire à tout le monde.
C'est très bête mais comment on modifie le titre ? c'est bon j'ai trouvé !
Et effectivement il ne s'agit pas de relancer un débat sur le pour ou contre mais d'avoir une réponse claire sur la ligne éditoriale. La majorité des lecteurs achète casus belli par amour du JdR pas pour avoir sous le nez des revendications politiques..
(à noter que je fais partie des lecteurs silencieux (= le troupeau :p) qui ne fréquentent pas plus que ça le forum, j'ai pu louper une communication à ce sujet)
Alors la grammaire c'est beaucoup plus complexe que simplement des "règles qui s'appliquent pour tous" et c'est bien pour ça qu'on parle de langue vivante.
Je rajouterais que l'inclusivité va bien au delà d'une revendication politique mais bon, on connaît bien les discours et les pensées quand vous parlez de " revendications politiques".
sans rentrer dans le débat , il serait intérréssant de savoir a l'avance si le magazine se place sur la ligne éditoriale dite "inclusive" , cela laisserait le choix aux lectrices du magazine de savoir si elles l'achétent ou pas .
l'auteur de ce poste demande juste de la transparence, rien de mal a ça .
sa serait même cool que tous les ouvrages de JDR , indiquent leurs lignes éditorial en amont pour que le/la client.e , puisse faire sont choix .
ps : désolé pour les fautes , j'ai éssayé de faire attention , mais je sais que certaines personnes peuvent être choqué, je m'en éscuse par avance .
- Gozmoth
C'est effectivement ça la question. D'une page sur l'autre, la grammaire est soit respectée, soit elle ne l'est pas. Je comprends la volonté de respecter le tissu d'origine, mais il est important d'avoir une approche cohérente et unifiée pour la bonne lecture du magazine. Là ça change au gré des articles...
Non, pas vraiment. Le neutre n'a rien à voir là-dedans. Le neutre n'est ni masculin ni féminin linguistiquement (différent de ET masculin ET féminin = commun). Le neutre désigne des choses inanimées, non des êtres animés. Et nous en avons encore des traces en français : ceci, cela, ça, ce, c', c'est du neutre. Je ne pense pas que tu veuilles définir des personnes en les désignant par "ça". Mais si tu veux vraiment un terme neutre, c'est le bon...
Quant à rôliste, bien qu'épicène (non neutre), j'ai déjà croisé une personne qui disait "rôlistesse", alors...
Concernant la question, je pense surtout que la ligne éditoriale consiste à faire confiance aux différents auteurs et à accepter leurs idées et donc leurs textes comme ils les écrivent. D'où le fait que d'un article à l'autre, cela change si les auteurs sont différents.
Tant qu'on.il.elle.je.tu.nous.vous.ils.elles évite.s.ons.ez.nt le.la.les point.te.s médian.e.s, l'humanité.e est sauf.ve.
- jolindien
Le respect de la grammaire.... Ceux qui ont lu Rebelais par exemple savent ce que l'on peut en faire. La grammaire n'est pas un carcan auquel on doit se soumettre, ça évolue en fonction de ceux qui se l'approprient pour qu'elle corresponde aux usages et besoins d'une nation/culture et pas l'inverse. C'est un outil, pas une fin en soi. Faut il une ligne éditoriale ou laisser les auteurs choisir. Moi je laisserais bien la main à chacun.
- Senrad
Certes, mais Rabelais arrive précisément AVANT une phase de normalisation grammaticale. Il ne peut pas respecter ou se soumettre (pour reprendre tes termes) à des règles grammaticales qui n'existent pas encore. Point de transgression chez lui, donc (du moins dans ce domaine).
Senrad
Non Rabelais ne respectait déjà pas les règles de son époque (les participes passés par exemple).
Et je ne vois pas s comment tu peux parler d'avant ou après normalisation, comme s'il y avait une date pouvant coller à cette idée.
- Senrad
ceci dit , je préfére le .médian qui englobe tous le monde , que le terme "inclusif " féminin qui lui m'exclu .
exemple : bonjours je cherche un.e joueur.se = je me sent concerné
bonjours je cherche une joueuse = je ne me sent pas concerné
et bizarement si je dit : bonjours je cherche un joueur = je vais avoire autant de réponse d'homme (enfin défini comme....) que de femme (enfin défini comme......)
débat sans fin ^^
- Ismaren
Je trouve que c'est un progrès. Nous sommes dans une société conservatrice et notre grammaire en est le reflet.
On ne va pas refaire le débat sur la place des femmes mais combien sont-elles à l'Académie française et depuis combien de temps ?
Il est très bien, à mon sens, qu'on essaye de faire quelque petits changements somme toute très mineurs.
Quand on voit toutes les réactions et autres raisonnements que cela occasionne (par exemple, "on prend en otage la langue française et on l'instrumentalise pour défendre une revendication d'extremistes" ) je me dis que c'est une excellente initiative et qu'il y a du chemin à faire en matière d'égalité.
Tout ceci n'engage que moi et je vous laisse débattre tranquillement, moi je retourne lire et jouer
Je rajouterais que l'inclusivité va bien au delà d'une revendication politique mais bon, on connaît bien les discours et les pensées quand vous parlez de " revendications politiques".
Tarlyn
Gozmoth demande juste une précision sur la ligne éditoriale, et j'avoue que c'est intéressant de savoir qu'elle sera désormais la ligne suivie par le magazine. Hors considérations de "revendications", c'est utile en tant que consommateur de ce produit de savoir s'il s'agit d'une lubie passagère ou d'une habitude amenée à s'installer durablement.
Des magazines comme Marianne, Mediapart ou Valeurs Actuelles affichent clairement leurs opinions, sans chercher à tromper leur lectorat. Il n'y a pas de raison que Casus Belli n'en fasse pas de même s'il s'engage durablement en faveur de tel ou tel positionnement idéologique.
Non, pas sans fin du tout, mais je ne répondrai pas ici, ce serait hors sujet.
Il n'y a aucune ligne éditoriale sur tout ça dans Casus. Certains d'entre nous ont des envies (politiques, linguistiques, littéraires, peu importe), d'autres en ont d'autres. Nous écrivons donc en inclusif (en respectant les règles actuelles de typographie "les meneurs et meneuses" ou en adoptant le point médian "les meneu.se.rs") ou en genre masculin neutre, à notre libre choix.
Je doute que rien ne soit imposé dans un court, moyen et même lointain avenir, aux auteurs/pigistes/rédacteurs dans Casus.
Ceci n'est pas un communiqué officiel, je précise. Mais nous sommes nombreux dans la rédac à refuser toute ligne éditoriale dans un sens ou dans l'autre.
@Spark5262 « …Ceux qui ont lu Rebelais par exemple savent ce que l'on peut en faire. La grammaire n'est pas un carcan auquel on doit se soumettre, ça évolue en fonction de ceux qui se l'approprient pour qu'elle corresponde aux usages et besoins d'une nation/culture et pas l'inverse. C'est un outil, pas une fin en soi…. »
On doit pas se soumettre à la grammaire, ok... par contre, on doit se soumettre aux caprices d'une poignée de gens qui cherchent à imposer leur vision à tout le monde.
Non, les hommes de notre nation / culture n'ont pas "besoin" d'être féminisés ou effacés, merci.
C'est un outil et pas une fin en soi, peut-être, donc merci de pas vous en servir de l’outils contre nous afin d'arriver à vos fins.
Prendre Rabelais en exemple pour soutenir ça… vous pensez qu’il aurait été en accord avec cette idéologie et méthodologie ?
CB veut s'y mettre aussi ? Ma foi j'y penserais au prochain renouvellement de l'abonnement.
Nous sommes dans une société conservatrice et notre grammaire en est le reflet.
sheerargetru
Je ne suis pas vraiment d'accord. Voir la grammaire comme le reflet d'une société conservatrice, c'est occulter le fait que les règles et les lois sont édictées à destination du plus grand nombre. Alors oui, on peut s'en émouvoir. Mais choisir soudainement d'inverser la tendance pour satisfaire toutes les minorités qui ne se sentiraient pas comme faisant partie intégrante du tout, je ne suis pas certain que l'on puisse appeler ça "un progrès"...
Factuellement, c'est faux. Les minorités sont intégrantes du tout, même si elles ne sont pas nommément désignées. Par exemple, une pierre angulaire des fondements de notre société, l'article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. " Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. " Viendrait-il à l'idée de quiconque de penser que les femmes ou les transgenres ne sont pas concernées par cet article ? Sérieusement ?
En outre, céder aux revendications des multiples sensibilités, c'est la porte ouverte à l'enrayement global des règles communes, formulées pour la norme par souci de clarté. À ce compte là, les daltoniens, les myopes, les hypermétropes seraient en droit de demander qu'on modifie le Code de la Route et qu'on adjoigne aux feux tricolores traditionnels un feu violet, un feu plus gros, un feu plus éloigné, et un ensemble de tous ces feux supplémentaires des deux côtés de la chaussée, par nécéssité d'équité entre les gauchers et les droitiers.
- sheerargetru